Le saviez-vous ? Grâce à l’engagement du Cercle Lévi-Strauss de la société des Amis en faveur de la valorisation des collections du musée, un projet de restauration est en cours sur un ensemble de nattes de l’île de Waigeo conservé par le musée. 

Retour en images sur la présentation faite aux membres du Cercle de mécènes des deux pièces en cours de restauration, à l’occasion d’un rendez-vous privilégié dans les ateliers du musée. En compagnie des équipes de la direction du Patrimoine et des collections, Magali Mélandri, Constance de Monbrison et Eléonore Kissel du pôle Conservation - Restauration, les participants ont pu découvrir l’histoire de ces œuvres exceptionnelles datant du début du 19e siècle, rapportées par Dumont d’Urville. 

Les participants ont également pu observer les spécificités du travail de restauration ainsi que les récentes avancées scientifiques sur ces objets, grâce aux recherches menées par les restauratrices présentes à cette occasion, Pernelle Polpré et Claire Musso.

Deux nouvelles vitrines sont à découvrir dans la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient du Plateau des collections.

Découvrez  Windows on the West, une œuvre textile de l'artiste égyptienne Heba Y. Amin, inspirée de la première photographie connue prise en Afrique : un daguerréotype réalisé en 1839 à Alexandrie, représentant l'extérieur du harem du pacha Méhémet Ali, qui a alimenté de nombreux imaginaires orientalistes en Europe. En combinant la technologie du métier à tisser Jacquard et un travail minutieux de fabrication manuelle, l'artiste cherche à dénouer le regard masculin et colonial qui s'est imposé sur cette image, en se la réappropriant par une geste textile ancré dans une tradition féminine.

Toute proche, une autre rassemble un ensemble de pendentifs traditionnels en forme de main (khamsa) et une œuvre de l'artiste marocain Farid Belkahia (1934-2014). En mêlant symboles anciens et gestes contemporains, Belkahia s’inspire des traditions populaires pour questionner la mémoire, le toucher et les sens. Le motif de la main, symbole de protection et de chance, devient ainsi le support artistique, porteur d’une esthétique inspirée du henné et de l’art du tatouage.

Coup de projecteur sur l'ouvrage documentaire Twana’s Box, lauréat du prix du Livre historique des Rencontres d’Arles 2025. 

Ce livre rassemble une sélection d’archives photographiques de Twana Abdullah, photographe actif au Kurdistan irakien entre 1974 et 1992. Son fils, Rawsht Twana, a restauré et classé ces images après l’assassinat de son père par le régime militaire. À travers ce travail, il reconstitue les fragments d’une famille et d’une culture dispersées, tout en retraçant le parcours d’un photographe. Travail de mémoire et de sauvegarde d’archives sur une région alors en plein changement, ce projet constitue également un aperçu unique d’une époque et d’un territoire. 

Editions Fraglich, 252 pages, prix 40€.